Le crédit immobilier connaît une hausse significative avec une perspective d'atteindre un taux proche de 5% d'ici la fin de l'année ou début 2024. En juillet, la majorité des taux moyens s'élevaient déjà à 4%. Ces augmentations ont une incidence directe sur le pouvoir d'achat immobilier des ménages français. Plusieurs facteurs contribuent à cette hausse :
1. Disparités croissantes entre emprunteurs : Selon les revenus, la banque choisie, et la région, les taux peuvent varier de manière significative, allant de 3,20% à 5,10% pour un prêt sur 20 ans.
2. Baisse du pouvoir d'achat immobilier : La hausse des taux a réduit la capacité des ménages à acheter de grandes surfaces. Par exemple, dans les principales métropoles françaises, les emprunteurs ont perdu en moyenne 12 mètres carrés de surface d'achat.
3. Diminution de la demande de crédit : La hausse des taux a entraîné une baisse de la demande de crédit, avec de nombreux emprunteurs préférant reporter ou abandonner leur projet d'achat.
4. Facteurs économiques : Le taux de refinancement de la BCE est passé à 4,25% récemment. Les banques ont également dû faire face à des contraintes telles que la hausse du taux d'usure, les exigences du Haut Conseil de stabilité financière, et la redistribution d'une partie de l'épargne collectée vers la Caisse des Dépôts et consignations.
En dépit de cette tendance à la hausse, certains acteurs du marché espèrent une légère détente dans la distribution de crédit à partir de septembre, avec des taux bonifiés pour l'achat de biens neufs ou des travaux de rénovation.